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Il y a quelques semaines de ça, cette question m’est venue à l’esprit alors que je regardais un documentaire sur l’enseignement du chef et maître ZEN, Edward Espe Brown. L’homme expliquait que la tendance générale en Occident est que, quand il se passe quelque chose qui ne nous plait pas : soit nous nous éloignons de ce qui nous fait souffrir, soit nous essayons de changer la réalité, et les autres personnes…

Dans les deux cas, il s’agit de stratégies pour éviter la douleur. En fait, notre culture nous prépare très bien à cela. « Attention, tu vas tomber ». « Si tu fais cela, je vais me mettre en colère. » « Ne pleure pas ». Ces phrases pleines de bonnes intentions nous incitent à rechercher la sécurité, à contrôler les autres pour qu’ils agissent comme nous le voulons, et à ne surtout pas nous connecter avec nos émotions, car c’est là que se trouve la douleur.

Je crois que la vraie sagesse ne consiste pas à éviter la douleur à tout prix, mais à savoir comment sortir de la souffrance. La différence est grande: dans le premier cas, nous vivons sur un bateau à l’intérieur d’un port, et dans le second cas, nous découvrons le monde en sachant naviguer par gros temps.

Je voudrais partager avec toi au travers de cet article quelques réflexions sur le processus d’acceptation, l’unique chemin pour sortir de la souffrance.

1° Rapproche toi de ton coeur

« Ce à quoi tu résistes, persiste. Ce que tu acceptes se transforme. » – Carl Jung.


Donc, la chose la plus importante dans un processus d’acceptation est, d’abord, de s’abandonner à l’expérience de la douleur. L’intensité peut faire peur au début, mais quelque chose de magique se produit lorsque l’on laisse les émotions et les sensations s’exprimer, notre réalité intérieure se transforme.

2° Clarifie tes pensées

« Ce n’est pas le problème qui cause notre souffrance. C’est notre pensée du problème. » – Byron Katie.

Après la douleur, nous sommes parfois piégés dans la souffrance, ce qui consiste à rejeter la réalité et vivre dans nos pensées : une grande caractéristique de l’être humain adulte.

Les animaux sauvages ne font pas cela : ils vivent dans le moment présent. Cela permet à une gazelle de manger tranquillement peu de temps après avoir été menacée de mort. Elle ne garde pas la peur dans le temps à travers ses pensées. Elle a connu la peur sur le moment, ce qui a modifié la physiologie de son corps afin qu’elle puisse accéder à toutes les forces nécessaires à sa survie. Mais une fois en sécurité, elle retourne à la nouvelle réalité du moment et cesse de souffrir pour ce qui s’est passé auparavant.

Parfois, rêve et réalité vont de pair, ce sont des moments d’une grande fluidité qui doivent être récoltés avec un maximum de présence et de gratitude. Et parfois, ils empruntent des chemins différents, c’est à ce moment-là que tu dois décider où tu veux vivre : dans tes pensées ou dans la réalité. Ma propre expérience me fait dire que la réalité est beaucoup plus savoureuse que n’importe quel vieux rêve.

3° Soigne tes blessures

« Le problème qui nous préoccupe n’est généralement pas notre problème réel. » – Pablo d’Ors.

Si ce qui se passe te fait souffrir profondément, il est fort probable que la réalité fasse miroir à l’une de tes blessures. Tu as donc deux options: tu peux mettre toute ton énergie à changer le monde extérieur, en assumant le risque que la situation se reproduise (l’univers conspire à notre apprentissage…), ou tu peux te soigner.

  • Si tu souffres après une rupture sentimentale, il peut être intéressant de regarder ta peur de ne pas être digne d’amour.
  • Si tu souffres après une mise à pied au travail, c’est peut-être le moment de travailler ton estime de toi.
  • Si tu souffres d’être malade, examine ta peur de mourir, ou de vivre peut-être.
  • Etc.

Ces crises sont des occasions inestimables de plonger dans notre l’intérieur, et de comprendre ce qui nous limite vraiment dans la vie. Une thérapie de type « The Work » de Byron Katie, peut être très utile pour nous libérer de nos croyances limitantes – celles qui nous font résister à la réalité.

4° Prends place au buffet de la vie

“C’est par la gratitude pour le moment présent que s’ouvre la dimension spirituelle de la vie.” – Eckhart Tolle.

Lorsque tu te libères de la croyance que la réalité doit être différente, tu peux être pleinement présent. Et quand tu es vraiment présent, tu peux contempler la magie de la vie. Au cours des dernières semaines, j’ai vécu plusieurs moments d’extase devant des scènes de vie très simples : passer un après-midi entre amies, marcher au bord de mer au coucher du soleil, me réveiller dans mon corps pour vivre un autre jour de cette vie. Cette sensation, encore furtive mais intense, que la vie est parfaite me connecte à une partie de moi qui m’était jusque-là inconnue : mon esprit.

Merci.

Ci-dessous les 4 questions de Byron Katie, créatrice de la méthode « The Work », pour mettre à l’épreuve une croyance limitante : 

  • Est-ce que c’est vrai ?
  • Peux-tu savoir de façon absolue que c’est vrai ?
  • Comment réagis-tu / que se passe-t-il, quand tu crois cette pensée ?
  • Qui serais-tu sans cette pensée ?

Voici le lien pour télécharger la feuille de travail complète avec toutes les instructions, y compris la phase de retournement final.

J’espère que cet article t’a été utile. Si tu as des questions ou des commentaires, n’hésite pas à m’écrire !

Prends soin de toi.

Maria.

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